samedi 21 juin 2014

Ce que j'écrivais il y a deux ans...

Hier petite alerte à nouveau... et je me retrouve une fois de plus aux urgences!
Quelques heures d'attente et d'examens, sous les allées et venues de soignants et de personnes qui comme moi sont venues en urgence
Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, et l'écoute de ce qui se passe autour de moi s'aiguise aussitôt...
Des gens viennent pour peu de choses, on sait que les médecins de famille ne se déplacent plus, et les parents sont toujours inquiets quand les enfants sont brûlants de fièvre...

Et puis, il y a ceux qui se retrouvent aux urgences dans l'angoisse d'un problème qui semble grave, par exemple une paralysie soudaine et inexpliquée, ou (comme moi il y a quatre mois) un oeil qui s'éteint brutalement!

Ça se compare pas les souffrances, mais si je devais choisir, je me demande ce que je prendrais... Garderais-je mon épreuve? Ou choisirais-je celle de mon voisin?
Oui, je sais, drôle de question... je me la suis posée hier...

Hier en écoutant tout ce qui se disait, et se devinait, je trouvais que la vie ...ben pas facile! ET que la plupart des gens gardent courage, envers et contre tout, encaissant les mauvaises nouvelles avec stoïcisme
Bravo les gens!...

J'ai entendu hier des pleurs, des gémissements, des demandes de soulagement de la douleur, devenue intolérable, mais aussi  beaucoup de courage...
et aussi de la tendresse de la part des proches qui attendent avec celui ou celle qui souffre... Et cet amour qui se perçoit dans des paroles parfois maladroites, dans les mains que l'on serre, m'a réchauffé le coeur, m'a permis à moi de rester dans la confiance
L'amour est puissant, même (et surtout) dans les couloirs d'un hôpital universitaire ;-))
Bravo l'amour!

A côté de ça, les mesquineries et tout le tintouin du monde, franchement ... tiens on devrait demander aux politiques (mais il n'y a pas qu'eux) de passer une journée complète aux urgences d'un hôpital, alors qu'ils tremblent pour leur santé...

Ces mots je les écrivais il y a deux ans... les commentaires me félicitaient pour mon courage, capable d'écouter autour de moi, d'autres souffrances
Cette capacité d 'écoute je ne pense pas l'avoir perdue... mais le courage, je me demande parfois où il se cache
Si j'en crois Elisabeth Kubler-Ross, la dépression est la dernière étape dans le processus du deuil, après vient l'acceptation...
C'est manifeste que je suis en déprime en ce moment, bien plus qu'au début de la maladie,où j'ai bandé tout mon courage pour surnager.
Donc patience... l'acceptation est proche ;-)


11 commentaires:

  1. Je sais pour l'avoir souvent véçu l'acceptation ne se commande pas... mais la vie se charge de nous y conduire. De tout ce que je lis dans tes billets oh oui Coumarine l'acceptation est proche... maty

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    1. maty... il y a des hauts et des bas
      je suis contente que tu lises mes billets ;-))
      comme une présence...

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  2. Chère Coum,
    J'aurais tellement à écrire, je te reçois tellement...

    1 - J'ai lu E. Kubler-Ross... pour comprendre aussi le processus de deuil...Chacun suit son chemin, et on a beau faire, on a beau dire, on a beau lire, on ne maîtrise pas tout...

    Faire le deuil de mon sein ( voire de mon blog !) a été plus simple que celui auquel je me prépare... le deuil de mes parents, et le passage enfin à l'âge adulte...

    2 - Oui, aller aux urgences, ou attendre son tour dans une salle d'attente, c'est côtoyer la souffrance des autres, et se sentir moins seul.
    Je continue encore de trouver mes forces dans la comparaison avec d'autres... Une amie non voyante, qui a subi le même parcours que moi... Ou des petits élèves condamnés au fauteuil roulant dès la naissance...

    3- Les mesquineries et autres pbs du quotidien, je croyais m'en être blindée, mais j'y suis toujours sensible...
    Cette semaine, j'ai appris le décès du père de ma collègue, fauché en vélo par un alcoolique.
    Signe du destin pour m'aider encore et encore à RELATIVISER : le mot que tout le monde a l'habitude de "conseiller"...

    4 - Et puis, laisser couler les larmes, la tristesse, le découragement, on a le droit d'être épuisé car le combat est sans fin... Et d'ailleurs, est-on prêtes à en voir la fin ? C'est aussi ce qui nous tient en Vie.

    Bises, bon dimanche

    P.S. : Si un jour tu décidais d'arrêter d'écrire sur ce blog, laisse le tout de même ouvert... ne pas "supprimer" une grande part de ce que tu es.

    Moi j'aime bien me retrouver en toi ici.
    Le besoin d'écrire ne me quitte jamais mais de mon côté, je ne supportais plus certains coms sur mes blogs, c'est cet aspect qui pour moi était "doloriste"...

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    1. chère Cathy
      Oui, relativiser, pas facile parfois, mais CAPITAL pour rester dans la vie!
      Laisser couler les larmes dis-tu? je les ai bloquées pour le moment, elle restent dans ma gorge, ou plutôt ds ma tête, pour ça que j'ai des maux de tête qui m'effraient un peu?

      Je sais que tu as été blessée par l'un ou l'autre commentaire maladroit... dans ce cas, je me dis que la personne a pris la peine de venir... et qu'elle a donc de la sympathie pour moi ;-)

      Si j'arrête d'écrire ici, je laisserai le blog ouvert, oui ça c'est décidé!
      Merci pour ton passage aux commentaires toujours bien fournis;-)

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  3. ..."Donc patience... l'acceptation est proche ;-)"...

    Souhaitons qu'il en soit ainsi !

    'tit brin d'soleil !

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    1. Candide...?
      Tu es "arrivé" jusqu'ici?
      merci pour le petit brin de soleil...

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    2. Bin oui, ch'uis arrivé jusqu'ici.
      Une bonne fée m'a indiqué le cheumin... ;o))

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    3. Candide, le même23 juin 2014 à 21:13

      C'est pas mal chez toi, j'aime bien !
      C'est sobre et serein...
      Pis y'a les z'oizeaux. Qui montent vers la droite. C'est positif ça, non ?

      J'ai lu "Vivre à droite". C'est impressionnant !
      Est-ce que tu fais des progrès ?

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    4. une bonne fée, dis-tu?
      ben elle est la bienvenue si elle veut!
      Ici je ne me cache pas, mais je n'ai rien annoncé
      me trouvent ceux qui veulent ;-))

      Vivre équilibrée... sera un travail de longue haleine...
      j'y suis pas encore, mais ça viendra ;-))

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  4. Une journée complète aux urgences afin qu'ils comprennent pour les politiques? C'est au moins trois mois qu'il leur faudrait! Car en une journée, ils auront tellement d'autres préoccupations en tête qu'ils s'évaderont par une porte intérieure...
    Ce récit de l'ambiance aux urgences est très empathique et vrai. Oui, on arrive avec son problème et on ne peut s'empêcher de comparer, ce qui est pire pour eux ou pour nous. Tellement humain!

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    1. ce récit se trouve un peu autrement raconté dans le manuscrit qui attend son éditeur ;-))

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