Les jours qui ont précédé le déclenchement de Horton en août 2011 ont été marqués d'un épisode "déprime". Le lecteur attentif peut le détecter sur mon blog principal autour de cette date.
Puis lors des deux alertes significatives qui sont survenues lors de ces trois ans... à nouveau un épisode déprime. Chaque fois lors du bilan sanguin l'indice inflammatoire avait grimpé de manière alarmante. Heureusement que je suis suivie de près par l'équipe médicale, qui a détecté à temps ce qui se passait.
A chaque alerte même scénario: bilan sanguin, inflammation significative, reprise en force de la cortisone, alors que le médecin souhaite que petit à petit je puisse la baisser jusqu'à finir par la supprimer!
Cette fois encore, depuis un petit mois, je me sens glisser vers cette déprime si désagréable à vivre, en plus des problèmes de santé qui "refleurissent" et épuisent mon courage
Et pas une minute je ne pense au fait que le moral qui baisse, en ce qui me concerne, est un indice très parlant d'une reprise de l'artérite!
Je croyais de bonne foi que pour en sortir, je devrais passer par un antidépresseur, et que les choses rentreraient dans l'ordre
Sauf que non... il s'agit d'un des indices que l'artérite reprend
Et qu'il me faut passer par une augmentation des doses de cortisone pour espérer aller mieux
Tout en sachant que la dose que je vais devoir prendre maintenant est sans doute un médicament miracle mais surement pas le plus inoffensif et qu'il convient que je puisse baisser le plus rapidement possible
J'ai donc à accepter que
1) je ne guérirai jamais, je pourrai si tout va bien, être sous contrôle (et heureusement je suis suivie de près par cette équipe universitaire en qui j'ai toute confiance)
2) pour aller le mieux possible j'aurai à me prendre davantage en main, prendre soin de mon corps, par de l'exercice quotidien, une meilleure discipline de vie. Mes lectures, aussi nourrissantes qu'elles soient, ne servent à rien si je n'acte pas les info que je lis. C'est particulièrement vrai concernant mes lectures sur la plasticité du cerveau dont j'ai parlé...
3) Même si j'ai cette chance d'être suivie de près, et rapidement en cas de problèmes, je crois que il y a tout ce qu'il faut en moi pour aller mieux. Cela me demande un effort, et même DES efforts, mais je n'ai pas le choix
4) je ne me sentirai plus coupable de mes épisodes dépressifs. Je n'en suis pas responsable, encore moins coupable. Il ne s'agit pas de manque de courage. Je sais maintenant qu'ils surviennent comme une sonnette d'alarme
Un livre m'a bcp parlé ces temps-ci: c'est "Tomber plus haut" de Guibert del Marmol aux éditions Ker